Sommaire
- Quel élément moteur se trouve à l’origine de ma démarche ?
- Où en suis-je dans mon parcours de vie ?
- Quelles sont mes priorités ?
- Mes aspirations ne concernent-elles que moi-même ou impliquent-elles aussi ma famille ?
- Suis-je en mesure de quantifier le résultat souhaité ?
- Quelle est ma motivation, que suis-je prêt à mettre en jeu pour satisfaire mes aspirations ?
- Comment mesurer ma capacité à réaliser mon projet ?
- Sous quelle forme j’imagine mon futur investissement ?
- Que suis-je en droit d’attendre de cet investissement ?
- Quelles sont mes appétences en matière d’investissement ?
- Vers qui puis-je me tourner pour m’aider à réaliser mon projet ?
- Ai-je vraiment compris la proposition que l’on m’a faite ?
Où en suis-je dans mon parcours de vie ?
La carrière, l’accomplissement de soi, la réussite sociale, le cheminement personnel, le parcours initiatique, nous sommes tous des marcheurs. Tous, nous avançons, empruntant des chemins et itinéraires variés, dans des directions différentes, à un rythme qui nous est propre, bifurquant au hasard d’une rencontre, d’une opportunité professionnelle, d’un évènement familial. Et tous, nous avançons vers une destination, clairement identifiée pour l’un, approximative pour l’autre, quand ce troisième progresse en aveugle, s’en remettant à une sorte de destin non calculé. Et l’analyse de ce parcours est une source intarissable d’enseignements quant aux choix qui s’annoncent sur la suite de l’itinéraire, comme par exemple un investissement. Cette analyse se décompose en trois questions :
- d’où suis-je parti(e) ?
- où voudrais-je arriver ?
- où en suis-je parvenu(e) aujourd’hui ?
Un exemple pour mieux comprendre
Ces questions recouvrent évidemment des informations personnelles voire intimes et les cas de figure sont aussi variés que les parcours humains. Un exemple parmi tant d’autres : « mon père a consacré toute sa vie à l’entreprise familiale sans avoir pris le temps de s’occuper de ses enfants. 20 ans plus tard, j’assure la succession à la tête de l’entreprise et je ne veux pas reproduire le même schéma car j’en ai souffert, et pourtant je travaille 70 heures par semaine ! » Cette préoccupation, difficile à formuler voire angoissante dans sa fatalité, semble particulièrement éloignée des problématiques d’investissement et de défiscalisation. Et plus le temps va passer, plus cette situation va perdurer, plus « notre ami » le chef d’entreprise va se persuader du caractère inexorable de la situation, voire de la malédiction familiale. Le culte du mérite aura raison de sa liberté intellectuelle : « c’est comme ça, on n’a rien sans rien, tu souffres mais tu sais pourquoi. » Pourtant, il est à parier qu’à un moment ou l’autre de son existence, ce chef d’entreprise, poussé sans le savoir par ce besoin refoulé de prendre son destin en main, va éprouver le besoin d’investir pour payer moins d’impôt. Il supposera alors que payer moins d’impôt aboutira à moins dilapider le fruit de son travail. Mais cette réaction épidermique à l’encontre de notre percepteur bien-aimé n’est que la manifestation maladroite d’un besoin de réagir, de changer le cours des choses.
Aidons maintenant ce chef d’entreprise à réfléchir sur la raison profonde de son besoin d’investir, et poussons-le à formuler, par le questionnement, la phrase citée en exemple plus haut. Il découvrira alors que son investissement ne doit pas réduire son impôt, mais lui permettre de se libérer de la pression qui le pousse à travailler autant, peut-être en lui assurant une sécurité financière, ou en optimisant ses revenus, ou encore en diversifiant son patrimoine essentiellement constitué aujourd’hui de son actif professionnel. Les contours d’une solution se dessineront alors avec beaucoup plus de précision, en apportant des éléments de réponse qui permettront de passer aux questions suivantes pour affiner le trait, préciser les enjeux, et définir de façon beaucoup plus précise l’investissement qui répondra à cette préoccupation centrale.
Il est, à ce stade, nécessaire de souligner que rares sont ceux qui prennent le temps nécessaire pour avoir suffisamment de recul sur le cheminement de leur vie. C’est à déplorer, tant il est primordial de vous inviter le plus souvent possible à vous poser, vous recentrer sur vous-même, et à décrypter l’articulation et les composantes de votre parcours. Cela vous évitera bien des déconvenues, des erreurs d’aiguillage.